Piqures d'orties (исполнитель: Les Blaireaux)
Chaque année, pendant une semaine au mois d'août Pour prendre du recul en suant à grosses gouttes Je pars en rando... J'arpente les GR Si vous me jurez d'ne rien répéter ma petite femme, j'vais vous raconter C'qui m'est arrivé... l'année dernière Il faisait très chaud dans le Haut-Jura J'étais seul au monde avec les tétras Quand tout à coup, le ciel craqua au dessus de moi En quelques secondes, ce fut le déluge Affolé, perdu, je cherche un refuge Dans [bad word] miracle... un chalet en bois peine avais-je pénétré à l'intérieur Que mon nez capta une étrange odeur Un mélange de champignon et de vieux poney Il était temps pour moi de prendre une douche Ca faisait 5 jours. J'attirais les mouches Il pleuvait toujours, c'était maintenant ou [bad word] dans une pub : à poil dehors J'étalais la mousse partout sur mon corps Quand soudain... un cri de marmotte Trempée jusqu'aux os, une jeune randonneuse Fixait effrayée mes parties honteuses La main d'vant la bouche, elle répétait “oh mein Gott” Je n'ai pas cédé au péché d'orgueil De manière très digne, j'ai pris quelques feuilles Pour soustraire à la vue de la belle ma corbeille de [bad word] J'lui ai dit «Mademoiselle vous pouvez rentrer. J' vais chercher du bois pour vous réchauffer” Puis j'ai ajouté «Aïe aïe aïe!». C'était des orties. Le feu crépitait. Pour lier connaissance Je lui proposais ma maigre pitance de la soupe en poudre, du pain, une boîte de raviolis Elle venait de Vienne, elle s'appelait Maud Elle était jeune fille au pair à Saint Claude Et elle adorait les spécialités du pays la nuit tombée dans nos sacs de couchage Au dessus de nous continuait l'orage je lui souhaite Gute Nacht. Je soufflais la bougie Elle me repondit : “J n'suis pas docteur mais j' connais un remède de Grossmutter pour soulager tes piqûres d'ortie” Au diable mon sac, ma tente, mes chaussures Je ne sentais plus mes courbatures Je volais au dessus du Lac Léman Les ailes déployées, j'étais le roi des airs Je me jouais de la foudre et des éclairs Puis ce fût les neiges éternelles du Mont-Blanc Le matin quand je repris connaissance il a bien fallu que je me rende à l'évidence elle était partie De cette aventure il ne m'est resté que cette promesse de laisser pousser chaque année au fond de mon jardin ... ...un bouquet d'orties